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Restaurant Guillaume

Le Restaurant Guillaume a ouvert ses portes en février denier, en lieu et place des Petits parapluies, entre la place de la Rougemare et la rue Bourg-l'Abbé. Une affaire de famille puisque Guillaume, le fils, et Bruno, le père, se sont associés pour servir une cuisine traditionnelle, simple et bien faite.

Le restaurant, situé à deux pas de la place de la Rougemare et de la Chapelle Saint-Louis, était une adresse connue des amateurs de cuisine gatronomique. Mais les époux Andrieux ont arrêté leur activité en novembre dernier. Et l'établissement a laissé la place à ce nouveau restaurant, plus orienté vers une cuisine traditionnelle, façonnée par Guillaume, un ancien de l'Hôtel de Bourgtheroulde. Ce projet, il l'a mené avec son père, Bruno, qui affiche pas mal d'expérience dans la restauration collective.

Ensemble, ils ont tout transformé, rafraîchi les salles de restaurant et demandé une autorisation pour installer quelques tables en terrasse. "C'est un restaurant de quartier, avec un très bon rapport qualité/prix. Nous travaillons avec des producteurs locaux quand c'est possible, à l'mage de nos entrecôtes normandes, le cidre Sassy ou encore la bière cauchoise", détaille Bruno, présent en salle ou en cuisine, selon la fréquentation.

Cette semaine, l'ardoise affiche le menu du moment : salade césar au poulet, andouillette sauce moutarde et poire pochée au vin. À la carte, le saumon gravlax cotoie le tataki de boeuf, tandis que l'entrecôte normande est en concurrence avec les saint-jacques snackées. En dessert, la tarte tatin ou la brioche perdue devraient satisfaire les palais les plus sucrés. Le Restaurant Guillaume, ouvert depuis le 29 février, a déjà trouvé ses clients, des habitants du quartier ou des personnes qui travaillent non loin principalement.

Pour une formule entrée-plat ou plat-dessert, comptez 16,50€, le formule complète est à 21,50€. À la carte, les prix varient de 6 à 11€ pour une entrée ; de 12,50€ à 23€ pour un plat. C'est le moment de tester cette nouvelle table, située à quelques pas du centre-ville, des parkings et des transports en commun.

Les infos sur la boutique

Guillaume Restaurant

46 rue Bourg-l'Abbé

On a testé le nouveau restaurant Guillaume à Rouen : "Un sans faute prometteur !"

On a testé le restaurant Guillaume, remplaçant les Petits Parapluies à Rouen, le jour de son ouverture. Et la réussite est totale ! Notre critique.

Succéder aux mythiques Petits Parapluie à Rouen n’est pas chose aisée. Mais le restaurant Guillaume relève le pari haut la maint selon notre critique, qui a testé l’adresse le jour de son ouverture, le 29 février 2024.

Chez Guillaume, la surprise est dans l’assiette

Les peintres achèvent encore la façade, mais le service, lui, est déjà bien bien rodé.
La salle a gardé le charme de feu les Petits Parapluies, avec plus de fraîcheur et de simplicité. Confortable, lumineuse avec de l’espace, c’est désormais l’ambiance du restaurant Guillaume.

Ce jour d’ouverture, le service est encore préoccupé de mille détails techniques (la mise en route de la caisse par exemple) et pourtant, pour le client c’est absolument imperceptible. Le sourire et la volonté de bien faire sont indéniablement là, tout autant que la clientèle qui a répondu présente dès l’ouverture.

La surprise, je l’avoue, est dans l’assiette, mais aussi le vin. Une carte sobre mais adaptée. Là encore un sans faute prometteur pour un jour d’ouverture.

Si le menu du jour propose un triplé très abordable au choix unique, la carte peut compléter la proposition sans excès pour le portefeuille.

La salle comme la cuisine étant attentives aux allergies, je me suis lancé sans regret sur le menu en trois services, simple, efficace et à la hauteur de la promesse des intentions de lancement.

Une cuisine de quartier agréable

Très honnêtement, nous sommes au dessus du quartier de base et sans rapport avec l’idée d’une brasserie qui débite. Pourtant, les prix et plus encore le rapport qualité-prix sont tout à fait au rendez-vous de l’ambition affichée.

J’aurais même tendance à dire que l’enseigne a, visiblement, le potentiel pour tirer vers le haut l’idée de restaurant de quartier.

Permettez-moi de vous détailler mon repas par le menu. Tout commence par la terrine de lieu (la première vraie surprise du repas). Un authentique parfum de mer, de jolies herbes parfumées et son échalote accompagnée d’une mayonnaise aux herbes façon gribiche béarnaise, offrant un vrai va et vient de la mayonnaise au poisson. Une parfaite correspondance en bouche. Accompagnée d’une mâche, qui avec sa sauce sans agressivité, vinaigrette douce apaisant l’échalote puissante, faisait partie intégrante de la dégustation, bien plus qu’une simple salade posée Là.

En un mot, enfin quatre… Équilibre, simplicité, fraicheur et goût. Les arômes et la sensation de texture demeurent assez longtemps en bouche mais sur la douceur. C’est enrobant au palais. Le cheverny, sur son sauvignon dominant se marie bien aux bouchées puissantes de l’entrée, apportant une fraîcheur autant que de l’aromatique.

Pour suivre, le filet de poulet farci, purée de patates douces s’harmonise bien avec le champignon sans puissance excessive de farce onctueuse tout en conservant une mâche de lamelle de champignons. L’intensité agréable sans excès accompagne la souplesse du poulet un rien trop sec (il faut bien trouver un peu de progression pour rester crédible dans les éloges) mais la sauce moutarde sans agressivité vient conférer l’onctueux qui aurait pu manquer. Encore une fois, l’équilibre dans la gestion contenue des puissances aromatiques est maîtrisé, sans rendre plat le plat.

Une table prometteuse

En réalité, l’intérêt est dans l’équilibre qui donne sa place à chacun. On notera toutefois, juste sur représentation de la patate douce aux épices puissants qui déséquilibrent non le plat mais le retour en bouche.

Le roussillon s’accorde bien avec sa note poivrée prononcée qui renforce la présence épicée dans la purée, mais la rondeur des cépages du sud assouplit et accompagne l’ensemble de façon agréable, quoique servi, un rien trop frais pour les tanins.

Le dessert du jour est l’autre moment surprise du repas. Une tarte fine des plus aériennes. Pâte feuilletée jolie et aérienne un poil sèche à l’attaque mais si fondante en bouche. Appréciable dessert sur légèreté et la présence des arômes.

Un rapport qualité prix au plus juste et peut-être même en faveur du client. Une table rouennaise qui pourrait bien faire son chemin au-delà des premières ambitions annoncées.

Guillaume, 46 rue Bourg-l’Abbé à Rouen. Ouvert du lundi au samedi. De 12h à 14h. Service le soir du mercredi au samedi. Pour réserver : 02 35  88 03 89.

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Cyril Brun